Créé en 2007, le Bureau de vente des producteurs en abrégé (BVP) est une agence marketing des petits producteurs de vivriers installée dans le marché de gros de Bouaké.
Il compte 138 organisations réparties dans les régions de Gbêkê et Hambol, avec 7.845 membres dont 5.267 femmes.
Il découle du projet d'appui à la commercialisation et aux initiatives locales (PACIL) exécuté en 1998 et financé par le Fonds international du développement agricole (FIDA), la BAD et l'Etat de Côte d'Ivoire.
Le jeudi 05 mars 2015, lors de son assemblée générale annuelle, son Directeur Exécutif M. N'GUESSAN Kan Alexis, a relevé quelques points de satisfaction dans le bilan de l'exercice 2014 de sa structure.
Comme premier point de satisfaction, le respect de l'engagement pris, l'année dernière, par les organisations de base de mobiliser des ressources pour la constitution d'un fonds de garantie, en vue de l'obtention de crédit auprès des établissements financiers.
Il s'est également réjouit de la finalisation des documents administratifs des sociétés coopératives conformément aux textes de l'OHADA. Car, il avait indiqué l'année dernière que sa structure s'était engagée dans une phase de fédération des organisations de base pour faire d'elles de véritables sociétés coopératives capables de rendre des services à leurs membres.
M. N'Guessan s'est dit satisfait de la performance réalisée au niveau du chiffre d'affaires qui est passé à 918.775.000 F en 2014 contre 578.555.000 F en 2013. Il a fait savoir que 4.785.500 F de ristournes ont été distribués aux producteurs affiliés à la structure, selon la contribution de chacun à la création de la richesse commune.
Il a enfin salué le nombre de plus en plus croissant des membres du BVP et l'étendue de sa zone de couverture qui va désormais au-delà des régions de Gbêkê et du Hambol. Car, le Bureau de vente des producteurs a apporté son appui aux acteurs du monde agricole dans les régions de Boundiali, Korhogo, Ferkessédougou, Mankono, M'Bahiakro, Satama Sokora, Yamoussoukro, et Tiébissou,
Le directeur exécutif a remercié tous les partenaires qui accompagnent le BVP dans la réalisation de sa mission, qui consiste à donner une assistance aux principaux acteurs surtout aux producteurs de la filière du vivrier, pour une meilleure valorisation de leurs productions par l'accès au marché local, national et international.
Financé essentiellement par les droits d'adhésion de ses membres, les cotisations annuelles et les prélèvements levés sur les transactions commerciales, le BVP a pour ambition de s'implanter dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire.
Aussi, s'est-il engagé dans une dynamique de renforcement de son circuit de commercialisation des produits agricoles.
Son directeur exécutif a indiqué que la stratégie consiste à renforcer le dispositif du système d'information et de commercialisation qui est actuellement en veilleuse, pour favoriser le bon fonctionnement des centres de collecte.
A l'entendre, l'objectif visé par sa structure est d'aider les producteurs à gagner décemment leur vie et contribuer à la lutte contre la cherté de la vie.
Dans la perspective de consolidation de ses acquis, le Bureau de vente des producteurs a initié la signature symbolique de "partenariat gagnant-gagnant" entre les commerçants, les producteurs et les transporteurs.
Par ailleurs, les producteurs ont remis officiellement des mandats au BVP, faisant de lui, l'unique interlocuteur qui assurera leur encadrement et facilitera la commercialisation de leurs produits.
Cette Assemblée Générale a été marquée par une conférence sur "Le rôle du BVP dans la valorisation des filières vivrières et maraîchères en Côte d'Ivoire" et la distinction des pionniers qui ont oeuvré pour la naissance et la consolidation de l'agence marketing des producteurs du vivrier.
La présidente du Conseil d'administration, Mme Kouamé N'Zué Madeleine, a plaidé en faveur d'un soutien des partenaires pour le renforcement des capacités techniques, logistiques et financières du BVP, pour lui permettre de mieux jouer sa partition dans la lutte contre la cherté de la vie, la réduction de la pauvreté, la promotion de la sécurité alimentaire et la lutte contre le chômage.