A l'aube des indépendances, la Côte-d'Ivoire a mis un accent particulier sur la scolarisation.
On note toutefois qu'à cette époque, la grande majorité des chefs de famille était plus réticente à la scolarisation des filles.
Pour eux, la place de la femme était au foyer. La jeune fille socialisée dans ce sens avait plus tard pour rôle de s'occuper de son époux, des autres membres de la famille et d'assurer la gestion quotidienne du ménage ; l'éducation des enfants, la cuisine, la corvée d'eau, l'entretien de la maison etc.)
Dans ces conditions, pour permettre aux femmes de jouer pleinement leur rôle d'épouse dans une Côte-d'Ivoire moderne, le gouvernement a jugé opportun d'ouvrir, en 1958, les premières structures d'éducation appelées ''Foyers Féminins''.
La vocation de ces foyers était d'éduquer les femmes pour en faire d'excellentes maîtresses de maison, sachant lire et écrire, mais surtout tenir correctement leur foyer conjugal.
Avec l'évolution des objectifs des Institutions de Formation et d'Education Féminine (IFEF), il ne s'agit plus d'éduquer la femme et la jeune fille pour en faire uniquement une bonne maîtresse de maison, mais surtout de leur donner des compétences et des outils d'épanouissement leur permettant d'être financièrement indépendantes et d'oeuvrer ainsi au développement de leur pays.
Les différentes crises politico-militaires de 1999 et de 2002 qu'a vécues le pays, accentuées par les évènements postélectoraux du 28 novembre 2010, ont fragilisé l'unité nationale, et par conséquent, aggravé les inégalités dans les niveaux de développement des régions. Ces crises ont par ailleurs, fragilisé la situation des femmes et des jeunes filles déjà vulnérables bien avant leur déclenchement.
C'est dans cette optique que le Gouvernement à travers le Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant entend développer une politique volontariste de redynamisation des Institutions de Formation et d'Education Féminine pour en faire de véritables outils de promotion et d'autonomisation de la femme et de la jeune fille, pour une Côte d'Ivoire émergente à l'horizon 2020.