LE BVP AU COTE DES JEUNES DIPLOMES DES UNIVERSITES ET GRANDES ECOLES POUR LA RESOLUTION DU CHOMAGE EN COTE D'IVOIRE

  • publiè le : 2015-07-09 14:41:33
  • tags : jeunes - diplomes - universites - grandes - ecoles - resolution - chomage
LE BVP AU COTE DES JEUNES DIPLOMES DES UNIVERSITES ET GRANDES ECOLES POUR LA RESOLUTION DU CHOMAGE EN COTE D'IVOIRE
Selon les données de l'enquête sur la situation de l'emploi en Cote d'Ivoire en 2012, le taux de chômage est de 12,2% pour les jeunes de 14-35 ans.
En effet, malgré leurs connaissances avérées dans les différents secteurs d'activité de l'économie nationale, les jeunes éprouvent d'énormes difficultés à s'insérer dans la vie active.
Cette situation déjà délétère a été exacerbée au cours des deux dernières décennies par les différentes crises sociopolitiques qu'a connu le pays.
Le paradoxe auquel l'on assiste est que ce pays attire presque tous les jeunes de la sous-région et ses richesses sont prisées partout dans le monde.
Devant cette ambiguïté, les jeunes ne savent plus à quel Saint se vouer.
Conscients que cette situation n'est pas une fatalité et que la combattre n'est qu'une question de volonté et d'organisation, les étudiants de l'université Alassane OUATTARA et des grandes écoles de Bouaké, regroupés au sein du club de gestion et de l'AIESEC, ont organisé les journées promotionnelles de l'enseignement supérieur et des entreprises le vendredi 05 juin 2015.
A cette occasion, ces jeunes ont jugé utile d'inviter le directeur exécutif du Bureau de Vente des Producteurs (BVP) a l'effet de prononcer une conférence dont le thème est : "LES ATOUTS NECESSAIRES POUR ENTREPRENDRE DANS LE DOMAINE DE L'AGRICUTURE''.
Le choix du conférencier n'a pas été fortuit ; il est un ancien diplômé de l'université Alassane OUATTARA et le promoteur du BVP qui est né dans les cendres de la crise de 2002 et qui constitue aujourd'hui, un modèle de réussite en matière de valorisation des productions vivrières et maraichères en Cote d'Ivoire.
D'entrée de jeu, le conférencier a présenté la contribution de l'agriculture dans le PIB de la Cote d'Ivoire. Elle occupe la deuxième place avec 24 %, après le secteur tertiaire.
L'agriculture contribue à hauteur de 70% aux recettes d'exportation et emploie 66% de la population générale. En effet, le secteur agricole constitue la 1ère source d'emplois du pays en tout temps.
Le choix des autorités de bâtir l'économie du pays sur l'agriculture dès les années 60 s'est manifesté par des investissements publics massifs dans le secteur agricole.
Entre 1960 et 1974, 30% de l'aide extérieure aux investissements étaient consacrés à l'agriculture.
Résultat: en moyenne on avait 7 % de croissance du PIB jusqu'en 1980.
Après les années 80, suite aux chocs financiers, la Cote d'Ivoire a connu des restrictions budgétaires. Tous les investissements publics ont été restreints.
Début 1990 : l'investissement public représentait seulement 3% du PIB.
Les investissements publics accordés à l'agriculture connaissent une forte réduction, ils sont inferieurs à 3% du budget de l'Etat.
Cela provoque de graves conséquences sur le secteur agricole, l'économie et les populations. Une personne sur 2 est pauvre, une personne sur 3 connait l'insécurité alimentaire.
Pourtant, selon M. Alexis N'GUESSAN, le secteur agricole a beaucoup de potentialités. Une surface agricole utile importante, des ressources en eau abondantes, un secteur privé dynamique et demandeur de matières premières, une agriculture diversifiée, avec un positionnement de leader mondial.
Pour l'orateur, un état des lieux de notre agriculture nous donne a voir :
- une faible productivité de ce secteur ; un secteur peu rentable et peu attractif,
- des pertes post-récoltes très élevées qui se traduisent par de mauvaises conditions de commercialisation, la faible capacité de transformation et de conservation ;
- une mauvaise préparation des acteurs n'ayant pas assez de connaissances pratiques dans le domaine de l'agri-business ;
- un nombre insuffisant d'agro-entrepreneurs ayant réussi au sein des communautés locales et pouvant servir de modèles aux jeunes aux fins de les inciter à envisager l'activité agricole comme une entreprise commerciale viable et prospère ;
- une dispersion des initiatives le plus souvent sans une approche holistique, ce qui conduit à des impacts isolés, non durables et insignifiants ;
- un appui institutionnel inadéquat pouvant faire de l'agriculture un secteur moderne orienté vers l'entrepreneuriat et la rentabilité.
La problématique de l'insertion des jeunes diplômés dans le secteur agricole se pose en ces termes : quelles sont les conditions nécessaires pour l'insertion des jeunes diplômés dans le secteur agricole ?

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