Face à 4 techniciens français pour le poste de sélectionneur national de Côte d'Ivoire, Manuel José de Jésus semble avoir les armes pour devenir nouveau maître des Eléphants.

Manuel José, un patronyme moins clinquant que la "meute" de techniciens français faisant partir de la liste des 5 encore en lice pour le poste de sélectionneur national de Côte d'Ivoire. Pas aux oreilles de l'ASEC et des clubs Ivoiriens et africains qui se sont déplacés au Caire, en Egypte, pour y croiser le Al Ahly d'Egypte. De 2003 à 2009, durée de son règne à la tête du club mythique de la cité des Pharaons, Manuel José s'est fait le père de 4 Caf Ligue des Champions (2001, 2005, 2006 et 2008), en parcourant toute l'Afrique. Avec 20 titres au total, Manuel José s'est taillé un mythe jamais égalé, sur le continent. L'Afrique, s'il la quitte pour le golf persique après avoir offert un autre quart de finale de CAN à l'Angola, il l'a toujours dans le sang, avec un sens poussé de la perfection et un oeil renifleur qui a réussi à dégoter de jeunes talents tels que Luis Figo, au Portugal, et Hossam Ghaly, en Egypte. Un bref aperçu du technicien portugais qui un peu plus de gueule que le personnage lui-même effacé et discret mais qui laisse ses traces parler pour lui.


La France favorite, a son favori


Un être du haut de ses 68 ans qui tranche avec l'armature de ses concurrents...de France. Ils sont 4 et ont pour eux, l'histoire que le Portugal n'a jamais eue avec le fauteuil de sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Puisque chez les Eléphants, le sélectionneur français est une culture vieille depuis sa naissance. Car le premier manager des pachydermes en 1960 se nommait Paul Gévaudan. Ceux, encore présents sont de sa lignée, certainement.

Parmi les quatre français en lice, seul Francis Gillot pourrait s'apparenter à une eau dormante. Pour le reste (Hervé Renard, Frédéric Antonetti et Luis Fernandez), il faudra bien attacher la ceinture et, attention à la déclaration. Contrairement à l'erreur Sabri Lamouchi, l'on ne saurait s'attarder sur le savoir-parler des candidats. Mais voilà après une plongée, ils sont plus d'un à avoir un parcours plutôt vierge sur le continent. Et même si le débat est bien loin, il faudrait connaître l'environnement, l'apprivoiser pour espérer le manier à sa guise. A ce jeu, seul Hervé Renard fait le poids avec un passage en tant qu'adjoint au Ghana et un poste de titulaire en Zambie avec une CAN (2012) à la clé. Le challenger idéal au Portugais. Mais attention à ne pas tirer des conclusions hâtives. La Côte d'Ivoire, en proie à "une malédiction" a peut-être plus besoin d'un travail profond qu'un beau fond de teint. Et pourquoi ne pas se défaire des bonnes vieilles habitudes ?

Patrick GUITEY

Sport ivoire