Hermann Aboa bastonné par un garde de corps du président Ouattara: le témoignage émouvant du journaliste

  • publiè le : 2015-03-30 19:45:08
  • tags : hermann - bastonné - garde - corps - président - ouattara: - témoignage
Hermann Aboa bastonné par un garde de corps du président Ouattara: le témoignage émouvant du journaliste
Notre confrère Hermann Aboa (ancien journaliste à la RTI), récemment acquitté par la justice ivoirienne lors du procès en Assises, a été bastonné ce samedi 28 mars 2015. Selon son témoignage l'auteur serait un militaire proche de la présidence de la République. témoignage...
Je suis membre du club de Maracana du jardin botanique de Bingerville. Je réside d'ailleurs dans un des quartiers de cette commune de Bingerville. Cela fait plusieurs samedis que je manque aux rassemblements et samedi quand je suis revenu d'Akoupé, vers 17h, mon ami Béké qui lui est aussi membre de ce club, m'a demandé de le retrouver à Bingerville.
On était d'abord assis dans un restaurant maquis où nous avions mangé et bavardé avec deux autres amis, un pharmacien et son épouse medecin, un autre enseignant en droit des Universités. C'est aux environs de 22 h que béké qui a invité le couple du pharmacien et sa femme a demandé qu'on parte dans ce bar « Mickey's » situé à la sicogi 2 dans même Bingerville.
Quand on est arrivé dans le bar, il y avait seulement de la place dans le côte VIP de ce bar. Mais en attendant qu'il nous installe, j'ai reçu un coup de fil que je suis allé prendre en dehors du bar. A à mon retour, à l'entrée du côté VIP, un individu vient et me pousse violemment. Je lui demande poliment "frère pourquoi tu me pousses tu avec une telle violence". Et il est venu me gifler d'une grande raclée, je suis tombé. Les gens dans le bar se sont interposés. Je me demandais encore ce qu'il y avait véritablement quand un deuxième individu est venu me demander de sortir avec eux dehors.
J'ai dit que je ne les connaissais pas, je ne pouvais me rendre dehors avec eux et que je ne comprends pas pourquoi l'autre m'a giflé. C'est ainsi que le troisième du nom de Ouattara Do Adama est venu lui et a demandé avec violence que je sorte avec eux hors du bar, j'ai répondu la même chose : que ne les connaissant pas, je ne pouvais me rendre dehors avec eux. Il m'a alors envoyé un violent coup de poing dans le visage. Et quand je me suis retrouvé à terre, ils étaient tous sur moi à me donner des coups...
Tout en sang car il coulait de mon nez du sang, j'ai donc accepté de les suivre dehors. Ils étaient tous enragés. Arrivé dehors, j'ai alors couru avec je ne sais quelle énergie pour rentrer dans un des couloirs du quartier SICOGI 2. Après une trentaine de minutes, je suis revenu à ma voiture que j'avais stationnée un peu loin. Et c'est là que mon ami Béké est venu me donner l'identité de mes agresseurs. Un certain Ouattara Do Adama, garde de corps du Président Ouattara et son groupe. J'ai égaré mes deux téléphones de type smartphone et le montant de 212.000 fcfa sur moi.
J'ai alors porté plainte dans un commissariat de police.
Hermann Aboa, journaliste

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" J'ai tort de croire à ma libre circulation !
J'ai eu tort de ne pas avoir écouté ces amis qui me chantent depuis quatre ans que je ne dois aller et venir comme je le sens. J'ai une fois encore tort de ne pas avoir écouté mon épouse, mes frères et soeurs ainsi que mes amis proches qui me demandent depuis longtemps de quitter ce pays... J'ai enfin tort de croire que je suis redevenu un citoyen normal après mon acquittement à l'issue du procès contre moi face à une cour d'assises.
J'ai lu et relu les commentaires des uns et des autres suite à l'agression dont je viens d'être victime par des individus le samedi 28 mars dernier, à Bingerville. Certains m'accusant, d'autres me réconfortant. Merci à tous ceux qui ont une pensée de compassion pour moi dans cet état de convalescence. Je préfère pardonner à ceux qui ont des commentaires désobligeants à mon égard. Ils se méprennent. Mais juste dire à tous que ma famille et moi, et bien plus moi, savons rester forts devant ces épreuves.
Pour ceux qui demandent les causes de ces violences sur ma personne, en attendant que les faits leur soient détaillés, j'indique déjà qu'il n'y avait rien du tout qui devrait conduire à ce genres d'actes de violences. J'ai été juste reconnu par des individus que je connaissais même pas et qui se s'en sont pris à ma modeste personne. C'est bien plus tard, en sang, après avoir fui mes ravisseurs mes jambes à mon cou pour me retrouver dans un des couloirs du quartier Sicogi 2 de Bingerville, qu'un riverain présent dans le bar au moment des faits, m'a informé que c'était le sieur Ouattara Do Adama, qu'il serait membre de la garde rapprochée du Président Ouattara. Pour en savoir davantage sur les raisons de mon agression, j'ai juste porté plainte contre le nommé et autres.
Merci encore à à tous du soutien. Bonne semaine sainte.
C'est Dieu qui est fort et qui est ma force. "


IMATIN

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