ENQUETE : Bouaké, capitale de la saleté et du désordre ? Trop de malades mentaux dans la ville

  • publiè le : 2014-08-02 00:13:29
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ENQUETE : Bouaké, capitale de la saleté et du désordre ? Trop de malades mentaux dans la ville
La ville de Bouaké, deuxième ville ivoirienne et capitale de la paix depuis 2007 est loin de présenter des images attirantes malgré le retour de la stabilité et la visite du chef de l'Etat en novembre dernier.
Aujourd'hui, cette ville est caractérisée par le nombre exagéré de malades mentaux, d'ordures ménagères, de mendiants et une sorte d'anarchie installée par les conducteurs de taxi-motos avec certains commerçants. Sur presque toutes les rues, l'on fait chemin avec les malades mentaux. Qui ne présentent pas du tout une bonne image du fait de leur état. Mais ce qui est surprenant, c'est que ces individus s'expriment correctement, une fois en face d'une personne normale pour quémander de l'argent. « Bonjour tonton ou bonjour tantie ! S'il vous plait, nous sommes de Saint-Camille, nous demandons 100 f pour payer manger ! » On peut les entendre parler ainsi.
Et ces petites phrases sont connues par une grande majorité des personnes qui fréquentent ce département sanitaire. Mais, pour d'autres qui sont beaucoup barbares harcèlent les vendeuses de nourritures installées aux abords des routes. Réellement c'est horrible, à voir et il est souvent difficile pour certains clients de s'approvisionner face à des situations pareilles.
Là où le bas-blesse, on se demande si ces personnes qui présentent des signes normaux sont toujours malades ? Aussi, pourquoi ne sont-elles pas internées ? Ou encore, l'Etablissement qui est chargé de protéger ces personnes a-t-il perdu la main ? Quelles dispositions ou quelles prises en charge pour ces malades de la part de l'Etat ou des collectivités locales?
Au grand marché ainsi que dans les gares routières et même au centre des affaires, les ordures, les odeurs nauséabondes des déchets humains, les stationnements anarchiques des automobilistes et des commerçants salissent davantage la ville. Les caniveaux bouchés du fait du manque de civisme des populations ne jouent plus leurs rôles, qui consistent à évacuer les eaux usées et de pluies. Tous les grands espaces qui faisaient la fierté de la ville sont devenus des dépôts d'ordures sauvages et constituent parfois des fumoirs de substances nocives. Dans les alentours, ce sont les mêmes déchets ou la broussaille à l'infini. On peut citer entre autres le centre commercial du Capitol, l'arrière de la clôture de la Cathédrale, l'intérieur de la grande Mosquée et ses toilettes, la Gare routière, l'ancien grand Marché, la face du quatrième arrondissement d'Air-France, la voie de séparation des clôtures de la Gendarmerie et de la Mairie administrative et bien d'autres endroits.
Que devons-nous retenir des autorités municipales après un an d'activités ? Celles-là qui ont promis sucre et miel, que les populations sentiraient le bonheur après six mois de fonctionnement. Alors qu'elles n'ont pas été capables du minimum douze mois après. Incompétence ou manque de moyens ? Le temps nous en dira plus.
A côté, il y a aussi la direction régionale en charge des questions environnementales et de la salubrité urbaine qui déclare prôner une politique de sensibilisation avant de passer à la répression dans les mois a venir.
Cette situation d'insalubrité selon les médecins favorise les maladies telles que la fièvre typhoïde et le choléra.
La plateforme de la société civile interpelle les structures en charge de la salubrite urbaine d'avoir des réflexions sur ces préoccupations pour le bonheur des populations.

TUO TCHANG

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