Après l'affaire du kiné de Murielle Ahouré, la "case'' orange, blanc, vert au Village olympique des Jeux de Rio 2016 est encore secouée par une actualité qui déchaine les passions sur les réseaux sociaux.

«Cheich Cissé Sallah Junior, membre de l'équipe ivoirienne de Taekwondo qui participe aux Jeux olympiques de Rio au Brésil est accusé d'une tentative de viol sur une jeune brésilienne qui a porté plainte ». Cette information qui a affolé la toile ces derniers jours est loin de la réalité. De quoi s'agit-il ?

Selon une source proche du dossier, les faits remontent au mercredi 4 août. Ce jour-là, Cissé Sallah est allée à l'entraînement avec son coach Tadjou Attada. Dans la salle, les membres de l'organisation présents ont demandé que sur le Dobok (la tenue) de l'athlète, des bandes adhésives soient collées sur les endroits où la marque de l'équipementier est visible.

Conformément à la règlementation du Cio en la matière. Une volontaire a donc été désignée pour le faire sur le Dobok de Cissé. Cela se passait dans la salle d'entraînement, en présence des athlètes et entraîneurs d'autres pays comme le Congo. Tout s'est bien passé. La dame est partie après avoir accompli sa tâche. C'est bien plus tard, le lendemain, que le coach Tadjou est informé de ce que son athlète est accusé de harcèlement. Quand, où et comment Cissé a-t-il harcelé cette dame ?

Lors de la confrontation, les accusateurs ne parlent plus de harcèlement mais plutôt d'un geste que Cissé aurait fait. On lui a présenté deux dames. Lorsqu'il a demandé à savoir laquelle parmi elles serait la victime, les membres du comité d'organisation n'ont pas été en mesure d'établir formellement les faits, encore moins les deux dames qui semblaient surprises de la tournure des événements. Ils ont demandé que l'athlète présente des excuses à la dame. Ce qu'il fit. La suite de l'affaire se déroule en ce moment entre la World taekwondo fédération et la Fédération ivoirienne de taekwondo.

A la vérité, il s'agit d'une véritable cabale pour éliminer ou saper le moral de Cissé Cheick Sallah avant même le début du tournoi de taekwondo. Le jeune champion ivoirien arrive comme un épouvantail pour les ténors du taekwondo mondial à ces Jeux de Rio. Ces deux dernières années, le prodige ivoirien a fait le vide sur son passage. Lors des tournois internationaux, Cissé a convaincu les experts du taekwondo sur ses qualités et son talent.

Cissé Cheick, l'homme à abattre

Dans la bataille pour la médaille d'or olympique à Rio (catégorie des moins de 80kg), l'enfant de Dar-es-Salam (à Bouaké) est l'homme à abattre car il se distingue comme le super favori dans sa catégorie face à l'Américain Steven Lopez, au Britannique Lutalo Muhammad, au Moldave Aaron Cook d'origine britannique, à l'Australien Hayder Shkara... C'est clair, cette affaire est un signal fort à Cissé Cheick et la Fitkd, indiquant que la bataille a déjà commencé.

Dans le camp ivoirien, on en est bien conscient. « Nos athlètes sont en pleine forme. Ils ont le moral et sont prêts pour la bataille », a déclaré l'entraîneur Tadjou, ce mardi 9 juillet, avant d'ajouter : « Nous sommes des guerriers. Pour nous, il n'y a pas un quelconque problème. Nous ne nous sentons pas concernés par quoi que ce soit. Nous continuons de travailler avec les athlètes, de les préparer à affronter l'adversité ».

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Eléphants taekwondo-in sont sereins. Cissé Cheick en premier. « Malgré toutes ces histoires, Cissé Cheick est toujours concentré sur son objectif qui est de ramener cette médaille en Côte d'Ivoire », a-t-il indiqué. Et l'athlète de rassurer : «Je voudrais rassurer tous les Ivoiriens, tous ceux qui me soutiennent qu'il n'y a pas de problème. Je suis à Rio de Janeiro, je m'entraînent normalement et on attend impatiemment le jour de la compétition. Toutes ces histoires me procurent la force pour me donner à 200%. La motivation pour gagner la médaille est là ».

L'union au sein du groupe est bien palpable. En témoigne la solidarité affichée par Gbagbi Ruth qui avec sa coéquipière Koné Mamina dit "l'Abobolaise'', affirme que l'équipe n'est pas du tout perturbée par cette affaire. «On n'est pas du tout perturbé par cette affaire, on ne se reproche rien. Les coaches nous encadrent bien. Nous sommes là pour honorer le pays. Et pour cela, le président Bamba Cheick Daniel, le ministère des Sports et le Comité national olympique ont mis les moyens à notre disposition pour faire une bonne préparation. On a tout donné aux entraînements. Maintenant, c'est Dieu qui va décider du reste », a déclaré Ruth, en attendant le dénouement de la bataille le 19 août prochain.