Après les violentes manifestations de Bouaké : Les populations demandent la démission des autorités
- publiè le : 2016-07-26 09:29:11
Au cours des échanges, les responsables communautaires , de mouvements syndicaux et des associations de jeunesse, ont dit souhaiteer la démission des autorités et élus de la ville, notamment, le préfet de région et le corps préfectoral, le président du Conseil région de Gbêkê, les députés de la commune et le maire de la commune.
« On est en train de s'organiser pour faire face à la mauvaise interprétation qui est faite autour de ce soulèvement. Car, très sincèrement, on se sent très trahis », ont dit Barro Souleymane, coordonnateur national du Mouvement de défense des agents municipaux de Côte d'Ivoire (MODEMCI) , Kamagaté Moussa dit Empereur, président du Mouvement Ado-Génération, Diallo Yacouba dit Jackou Lekrokan.
« Nous accusons les autorités et les élus pour leur immobilisme et leur irresponsabilité. Ceux-ci ont refusé de prendre leur responsabilité. Ils étaient tous au courant de cette marche. Car chaque soir, une réunion était organisée à la préfecture de région de Bouaké avec toutes les autorités, élus et les responsables syndicaux et mouvements de jeunes. Nous nous insurgeons contre leur étonnement après la situation désastreuse qui a mis la ville de Bouaké à genou », ont-ils déclaré.
Ces responsables de mouvements ont donné un ultimatum d'une semaine pour libérer tous les manifestants interpellés, car selon eux les responsables sont les autorités administratives et les élus de la ville.
Après la violente manifestation qui a paralysé la ville, ces jeunes se posent la question de savoir quelle a été la part des autorités administratives de Bouaké : « Ils jouent les faux pompiers après que l'incendie ait tout détruit. Pourquoi, n'ont-t-ils pas prévenu les plus hautes autorités du pays à temps ? ».
Au cours des échanges, les populations ont dit que les autorités administratives de Bouaké savaient qu'un danger planait sur la ville, mais elles sont restées passives : « Nous demandons le départ du préfet de région et la démission des élus de la commune».
Etien William Aldo, conseiller spécial du maire Djibo Nicolas, a pour sa part dénoncé les faits, avant de pointer du doigt les ressortissants des pays voisins vivant à Bouaké et des ex-combattants encore armés : « Le vendredi dernier, les gens sont venus d'ailleurs (...) Ils ont eu l'appui de nos jeunes frères ex-combattants. Ce n'était pas une affaire de la CIE. Il y avait autre chose en-dessous ».
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