BOUAKE/ les victimes de guerre dans l'incertitude

  • publiè le : 2016-04-06 23:39:31
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BOUAKE/ les victimes de guerre dans l'incertitude
Le point focal des victimes de guerre, par ailleurs présidente de l'Association des Commerçants pour la Relance Economique (A.C.O.R.E), Madame Sarah Sanogo a tenu un point de presse lundi dernier au sein des locaux de son organisation à Bouaké pour se prononcer sur la question relative au dossier de l'indemnisation des victimes de guerre.
« Nous, les victimes sommes indignés au plus haut niveau. Personne à Bouaké ne peut dire qu'il a été indemnisé pour faire l'objet d'une quelconque réparation. Nous sommes inquiets et je pense aussi que cette inquiétude a été partagée ce matin par Monseigneur Ahouanan parce qu'il a parlé un peu de ce qui pourrait arriver de grave aux ivoiriens si rien n'est fait dans le sens de la réconciliation avant 2020. Nous qui avons subi les affres de la crise, cela nous fait frémir. Ça veut tout simplement dire que la cendre couvre le feu et la tornade ou le vent soufflera en 2020. C'est notre lecture à nous. Donc nous voulons que les hommes de médias nous aident dans la voie du processus de réconciliation et de cohésion sociale » a-t-elle déclaré.
Toutefois Dame Sarah Sanogo soutient que les politiciens dans leur ensemble doivent être animés d'une volonté politique en donnant l'exemple de la réconciliation. « On nous dit que madame la ministre se rendra à Bouaké pour l'indemnisation des victimes. Or nous avons eu cette chance de participer au séminaire et au colloque du processus de validation du projet de loi qui se trouve encore sur la table de l'Assemblée Nationale. De même, il nous a été dit que certains passages peuvent être rejetés parce que n'ayant pas d'appui juridique. Donc concrètement sur quelle base ou critère, elle s'appui pour venir indemniser pendant qu'il n'y a pas encore de liste finale consolidée. Le constat est clair, en réalité le gouvernement est responsable de tout ce qui nous arrive » ajoute-t-elle.
La présidente de l'ACORE va poursuivre pour dénoncer le manque de solidarité des gouvernants en affirmant ceci : « Nous subissons et seul Dieu est au commande. Nos résidences on été détruites et jusque là, moins de 5% ont pu réhabiliter et l'Etat est resté indifférent. Le pire est que lorsque vous faites un effort pour finir votre maison, ce sont les l'impôts fonciers qui sont à vos trousses. En réalité, nous ne pensons pas que l'Etat soit en mesure de réparer ces préjudices. Parce qu'il nous a été dit au cours d'un séminaire qu'il n'avait que dix milliards qui ne représentaient rien par rapport aux préjudices, mais que ça pourrait être une première partie. Et jusqu'à preuve du contraire, rien n'est encore fait ».
« La victime propose cependant des projets de réhabilitation venant de l'Etat de Cote d'Ivoire. Aussi, on peut faire des bails ou nous confier aux structures crédibles en restant un aval pour nous, dans le but de rembourser incessamment. Vraiment c'est un cri de coeur que nous lançons au gouvernement et en particulier le Président de la République parce qu'il est à la tête de tous les Ministères. Si rien n'est fait, il sera comptable de sa gestion. Nous lui demandons de prendre ses dispositions pour y mettre de l'ordre avant de partir. Aujourd'hui, nous souffrons plus qu'avant. Nos espoirs sont étouffés car nous ne voyons rien à l'horizon » a-conclu la commerçante.

source : ivoirtv.net    |    auteur : Finanga Hamed

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