Côte d'Ivoire : « L'Enseignement technique et formation professionnelle devrait être promu »

  • publiè le : 2022-09-26 17:37:19
  • tags : d'ivoire - l'enseignement - technique - formation - professionnelle - devrait - promu
Côte d'Ivoire : « L'Enseignement technique et formation professionnelle devrait être promu »
Le Président fondateur de l'ONG AVFTP, Adama Kéita a prononcé un discours le vendredi 23 septembre 2022, au cours d'une formation Toast masters en ligne. Parlant de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, il a estimé celui-ci devrait être promu, vu que sa mission première est l'acquisition de compétences indispensables à l'auto-emploi.

Bonsoir Chers membres Toast masters et augustes invités participants de cette 5ème session de formation de persévérance to masters club. Savez vous qu'il est possible d'aller à l'école pour apprendre la menuiserie, la mécanique ou même la pêche et en sortir experts et être fonctionnaire par la suite ou même être un bon modèle en travaillant à son propre compte et réussir pleinement sa vie ?

Ce soir, je vous parlerai de l'enseignement technique et la formation professionnelle en Côte d'Ivoire autour deux principales articulations : D'abord le diagnostic ensuite les opportunités liées à l'acquisition de compétences indispensables à l'emploi stable ou à l'auto-emploi. Et enfin je conclurai en nous invitant à changer désormais de regard

Développement
Ne vous méprenez pas pour ce que ce qui va suivre : en Côte d'Ivoire, le premier ministère en charge de l'enseignant technique date du premier gouvernement du 15 Juin 1957. A cette époque, le père fondateur de la nation avait mis, à sa tête, un ingénieur des arts et métiers en la personne de Acide Kacou.

Cet ordre d'enseignement devenu plus tard Enseignement Technique et formation professionnelle connaîtra par la suite le plus grand nombre de réformes sous Ange François Barry Battesty précédemment proviseur du Lycée Technique d'Abidjan. 60 ans, après quel diagnostic pouvons-nous faire ?

La perception de nombreux élèves et parents d'élèves est claire et nette: L'enseignement technique et formation professionnelle est un pis-aller. C'est-à-dire on n'y pense généralement que lorsqu'il n'y a pas d'autre alternative.

Selon une enquête de l'ONG AVFTP en 2014, cette organisation est bien formelle : « la formation technique et professionnelle en Côte d'Ivoire ne dispose pas d'assez d'établissements publics tant au niveau secondaire que supérieur. (3 lycées techniques et 59 centres de formations professionnelles). Les établissements privés se taillent la part du lion dans la répartition des élèves et étudiants à former (moins de 20% sont orientés au secondaire technique. Pourtant après le bac, plus de 70% des bacheliers sont orientés vers les filières de formations techniques et professionnelles pour préparer le BTS »

Sur le marché de l'emploi, les jeunes diplômés sortis de l'Enseignement Technique et formation professionnelle sont délaissés au profit de l'expertise extérieure pour inadapté dit-on ou encore inadéquation formation-emploi. Cette appréhension erronée de l'enseignement technique et formation professionnelle pourrait tirer sa source des balbutiements de l'Etat sur la question :

Le département ministériel en charge de l'enseignement technique et formation professionnel tantôt rattaché à l'éducation nationale, tantôt détaché sans le volet professionnel et ce depuis les années 1960 ; La vétusté des équipements de formation ; La plateforme des inscriptions en ligne non disponible ;

Le manque de communication en direction des élèves et parents d'élèves ; Le résultat des transferts des élèves, non disponible même après la rentrée des classes etc...

Pourtant, face au défi de l'employabilité des jeunes, là où l'Etat peine à garantir un emploi stable pour tout diplômé y compris les universitaires, l'enseignement technique et formation professionnelle, de par sa mission première qui est l'acquisition de compétences indispensables à l'auto-emploi devrait être promu. Aussi être une passerelle pour une seconde chance pour les déscolarisés.

Pour ce faire, dans le PND 2021 2025, l'Etat prévoit et je cite : « Au niveau de la formation professionnelle et qualifiante, l'ambition est d'assurer une meilleure adéquation de l'offre de formation aux apprenants avec les besoins de l'économie. Un changement radical sera donc opéré pour orienter environ 60% des étudiants vers filières scientifiques, techniques et médicales contre 40% vers les filières littéraires et sociales en 2030 »

Conclusion
En conclusion, les opportunités qu'offre l'enseignement technique et formation professionnelle sont très alléchantes. Cet ordre de formation gagnerait à être véritablement structuré et promu de sorte à faire changer la perception des élèves, parents d'élèves ainsi que les employeurs.

« Le parchemin est pour celui qui prouve, par la qualité de son travail, ses capacités juste une formalité. Il faut donc ennoblir les acteurs clés de l'enseignement technique et formation professionnelle.
auteur : Adama Kéita

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