Vague d'arrestations dans une affaire d'escroquerie et de blanchiment d'argent. Depuis ce Lundi 14 Juin, Coulibaly Lamine, Directeur Général de l'agence de Gestion foncière (AGEF) a été déféré à la MACA pour abus de confiance et escroquerie portant sur un litige foncier.

Il y rejoint Karim Ouattara, chef de service, également poursuivi pour un détournement d'1 milliard FCFA. Al Moustapha, Opérateur économique et directeur général d'Afrique Transit se trouve actuellement entre les mains de la gendarmerie nationale pour complicité et entraves dans l'enquête, toujours dans le cadre de cette affaire.

Le désormais ex patron de l'AGEF est donc poursuivi par l'état Ivoirien qui l'accuse du détournement d'une somme de 998.172.572 FCFA, selon les termes du mandat de dépôt délivré contre lui par le juge d'instruction en charge du 12ème cabinet au pôle pénal économique et financier du Tribunal de 1ère instance d'Abidjan, Pale Megostin. Ce scandale sur lequel des détails supplémentaires seront communiqués au fil de l'avancée du traitement du dossier, dénote de l'ampleur du phénomène de corruption en Côte d'Ivoire. Le 20 Septembre 2013, le chef de l'état Ivoirien, Alassane Ouattara procédait à la création de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (HABG) avec pour principale mission d'éradiquer la corruption et assainir l'environnement des affaires en Côte d'Ivoire.

8 ans plus tard, cet instrument administratif dirigé par Ngolo Coulibaly, donne des résultats plutôt chétifs malgré les quelques progrès enregistrés par le pays en matière d'amélioration de l'environnement des affaires, puisqu'en 2020, la Côte d'ivoire occupait la 110eme place dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale avec une progression de 12 points comparé à 2019.