Le Conseil national de sécurité (CNS), à l'issue de sa réunion jeudi 20 juin dernier, a décidé du maintien de l'isolement du Grand Abidjan. Cette décision du CNS, diversement appréciée par les populations interpelle plus d'un, puisque l'isolement du Grand Abidjan depuis le début de la pandémie liée à la maladie à Coronavirus n'a jamais été dans le fond mais de façade dans son application.

Au vu de cette réalité déconcertante, l'on se pose la question de savoir si l'isolement du Grand Abidjan n'est pas une comédie politique ou sanitaire.

« Les gens entrent et sortent d'Abidjan de façon clandestine ou même en donnant 2000f à ceux qui se disent qu'ils ont été commis pour surveiller les entrées et sorties. Moi j'étais dans un village de Bonoua il y'a trois jours. La zone tampon c'est à Bonoua. Mais nous avons traversé cette zone sans efforts. Les chauffeurs ont parlé tout simplement avec les policiers. La seule différence c'est que le transport est devenu plus cher. » A confié Jacques K.

Dans l'application de cette mesure saluée par la quasi-totalité des populations de l'intérieur du pays, des failles sont à relever. Les autorités en charge de la sécurité, elles-mêmes seraient impliquées dans le non-respect de ladite mesure. Des forces de l'ordre qui bénéficient de laisser-passer transporteraient des civils avec eux lors des missions express sur Abidjan. Au-delà de cette violation, des systèmes parallèles de traversée des corridors et ou zones tampons ont été mis en place par des individus depuis la fermeture de du grand Abidjan. Une véritable source de revenus pour des hors la loi, prêts à froisser les décisions du gouvernement et la dignité de la Côte d'Ivoire pour leur subsistance et celle de leurs familles.

Le maintien de la fermeture du Grand Abidjan a-t-il un sens aujourd'hui ; puisque ces individus de mauvais acabit continuent de mener leurs activités sans être inquiété ? Le gouvernement ivoirien doit faire usage de son pouvoir de répression pour protéger les populations.