La coalition des syndicats du secteur éducatif et formation de Côte d'Ivoire (COSEFCI) dans un communiqué rendu public, a adressé à madame le ministre de l'éducation nationale le lundi 11 mai dernier des conditions relatives à la reprise des cours en Côte d'Ivoire.

La COSEFCI avait annoncé une reprise des cours à la condition que ses conditions fixées soient prisent en compte par le gouvernement, à savoir; la distribution gratuite et massive des caches nez, la distribution de gels hydroalcooliques suffisant pour les enseignants et élèves, la présence des dispositifs de lavage des mains fonctionnels en quantité suffisante dans les différents établissements, la distanciation dans les salles de classe et dans les cours des établissements, ainsi que les deux mois de salaires suspendus de janvier et de février soient payés fin mai prochain.

Or, BAKO DIGBE ANATOLE PRIVAT, préfet de la région du haut-sassandra, préfet du département de Daloa, accompagné d'une forte délégation composée de la direction régionale de l'éducation nationale (DREN), de la direction régionale de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, ont effectué une visite dans les établissements scolaires pour s'assurer de l'effectivité de la réouverture des écoles dans la commune de Daloa. C'était le lundi 18 mai 2020.

Sur les lieux de visite, le constat a été bouleversant pour les acteurs de la COSEFCI.

Dans plus d'une dizaine d'établissements scolaires visités à travers la commune, on a constaté l'effectivité de la réouverture des établissements.

Les élèves et enseignants étaient présents, les salles de classes contenaient entre vingt et trente élèves tous disposés de manière à ce que les normes de la distanciation soient respectées, par contre, le problème de cache nez et le dispositif de lavage des mains reste à désirer.

Dans ce sens, le préfet de région a tenu un langage de sensibilisation auprès des élèves, enseignants et personnels administratifs.

« L'Etat n'a pas les moyens de tous vous fournir des caches nez et des gels hydro alcooliques dans l'immédiat. Mais en attendant que cela soit disponible, vous devez vous protéger et protéger les autres autour de vous. C'est pourquoi, je vous demande de plaider auprès de vos parents afin qu'ils vous trouvent des caches nez et des gels hydro alcooliques » a-t-il dit.

FOFANA MAMADOU, directeur régionale du DREN du haut-sassandra à pour sa part, saluer la reprise des cours dans la région et l'enthousiasme des élèves dans les salles de classe.

« Il n'y aura pas d'année blanche cette année, je vous le promets. En ce qui concerne les classes intermédiaires, nous observons le comportement des élèves des classes d'examens pour voir comment intégrer ou prendre d'autres dispositions les concernant» a-t-il fait savoir.

Cependant, des parents d'élèves inquiets, demande que la COSEFCI face preuve de bon sens. Qu'ils ne se servent pas des élèves à leurs fins personnelles.

« Je trouve ignoble le comportement de la COSEFCI.

Si la COSEFCI veut réclamer des mois de salaires impayés à l'Etat, pourquoi vouloir mettre en difficulté l'avenir des élèves » a dit un parent d'élève lors de cette tournée.