Refus d'un centre de COVID-19 à Yopougon toit Rouge : affrontements entre policiers et manifestants

  • publiè le : 2020-04-06 11:35:33
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Refus d'un centre de COVID-19 à Yopougon toit Rouge : affrontements entre policiers et manifestants
Nuages de gaz lacrymogène, courses poursuites, chasse à l'homme, la tension est montée d'un cran dans le sous-quartier Toit rouge de la commune de Yopougon (Nord d'Abidjan).



Des scènes de désobéissance civile par endroit dans les rues du quartier Toit rouge. De part et d'autre, des renforts sont annoncés. L'escadron 4/1 de Koumassi prête main-forte à la Gendarmerie dudit quartier. D'autres éléments de forces de l'ordre (Groupement militaire d'intervention) sont aperçus sur le terrain tandis que d'autres manifestants du sous-quartier Koweit se déferlent sur le théâtre des opérations.



Le préfet d'Abidjan, Vincent Toh Bi a initié une négociation avec les manifestants dès 8 heures devant la cité de la Brigade Anti-Emeute (BAE). Celle-ci s'est soldée par un échec. « Nous avons peur d'être infectés », explique un riverain, porte-parole des manifestants en colère. « C'est pour vous qu'on fait cela. Aucun gouvernement ne peut contaminer ses populations. Il y a dix (10) centre d'accueil (des cas positifs du COVID-19 Ndlr) qui seront installés à Yopougon. C'est pareil dans toutes les communes d'Abidjan. S'il y a un cas parmi vous, il vous serait avantageux d'avoir un centre d'accueil dans votre quartier en lieu et place d'aller dans un autre quartier », affirme le préfet Vincent Toh Bi.



« Allez-y installer un centre d'accueil à Assinie (station balnéaire où réside le Président Ouattara Ndlr). Respectez Yopougon de Gbagbo...On veut Gbagbo...Gbagbo Kafisa ! », chantent en choeur les populations. La négociation se termine en queue de poisson.



Sur le chemin de retour, le préfet Vincent Toh Bi, au téléphone, fait le point de la situation à sa hiérarchie. « C'est seulement à Yopougon Toit rouge que la population oppose un refus catégorique. », entend-t-on. Pendant ce temps, ces collaborateurs sont dans une colère noire. « M. le préfet, laissez-nous intervenir. Ils ne connaissent que la violence. Ils veulent Gbagbo, nous allons leur envoyer Gbagbo. C'était pareil lors de l'installation du centre de traitement des déchets », lance un collaborateur. « Où sont ceux qui doivent faire l'installation ? Qu'ils viennent. De toute façon, il y a un camp de la Gendarmerie dans le quartier », affirme le préfet.



L'usage de la force semble être la voie choisie. Des cagots de la gendarmerie contenant des éléments encagoulés sont aperçus au sous-quartier sable, à l'entrée de Yopougon. Le ministre de la santé Aka Aouélé était sur les lieux lorsque nous mettions sous presse.
auteur : Cyrille NAHIN

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