KRIKPEU Armand, Président du Mouvement "Le Cri citoyen'', interpellé nuitamment ce Jeudi 12 Décembre 2019 à son domicile, a finalement été relâché à l'aube, face à la pression d'une partie des mouvements de la société civile.

Selon le post publié par l'intéressé, c'est autour de 04h30 du matin "qu'une escorte de 4 véhicules de type 4x4 remplie de gendarmes puissamment armés'' débarque à son domicile sur indication du voisinage. Il sera embarqué dans les instants qui suivent, "manu militari'', précise-t-il. "C'est en ce moment je réalise que je venais d'être arrêté pour quelques raisons que j'ignore. Manu militari, je suis conduit à la brigade de recherche au plateau.''

Dans la version que livre le Président de "Le Cri citoyen'', il devra son salut uniquement à un SMS qu'il a eu le temps "d'envoyer un ami''. L'alerte est lancée. La mobilisation est en branle. Pendant ce temps, le leader d'opinion se fait cuisiner à l'intérieur de la brigade. "L'audition se fait à 7h. Je suis dépouillé de toute présence métal et jeté dans une cellule faite en béton fermée hermétiquement d'un portail en fer dont le bruit assourdissant donne des frayeurs et traumatismes au nouveau locataire que je suis.'' De quoi l'accuse-t-on ? "Je suis accusé de troubles à l'ordre public et injures au chef de l'Etat suite à un débat organisé par une télévision en ligne. Au cours de ce débat j'aurais traité le président de la république de "tyran". C'est mon crime''. Ce débat, c'est sur la télévision en ligne, Ivoirtv.net qu'il a été diffusé en direct le 02 Septembre dernier, lors d'une confrontation avec CISSE Pablo, Président du Mouvement "Adomania''. C'est donc à l'issue de la diffusion de cette vidéo que le Président Président du Mouvement "Le Cri citoyen'' a été fiché. Revenant sur les circonstances de sa libération, il explique le rôle décisif joué par d'autres figures importantes de la société civile Ivoirienne dans sa libération survenue le même jour, autour de 17h. "La présidente Pulchérie GBALET, oui ma présidente avec une forte délégation de la société civile, accompagnées d'un avocat sont venus à mon secours. Après des échanges et explications, voilà à 17h, le gros portail de la mort est ouvert <>. C'est la libération !''. Cet incident politique, qui met ouvertement en danger la liberté d'opinion, dénote clairement de la tension qui monte en Côte d'Ivoire, à l'approche de la Présidentielle d'Octobre 2020.