Difficile d'imaginer que ces bâtisses en ruine, sont des écoles primaires publics, fonctionnant sous la coupole de l'État, dans la localité de Guessabo, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire. De ces deux établissements construits pour permettre aux enfants de ce bourg d'avoir accès à l'éducation, il ne reste plus que des vestiges. Bâtiments décoiffés, salles de classes en piteux état. .Depuis plusieurs années, les enfants de Guessabo sont contraints d'étudier dans ces conditions, pour le moins, moyenâgeuses. Selon les témoignages du personnel en charge de l'encadrement des élèves et de la gestion des établissements, les périodes pluvieuses sont un véritable calvaire. ''Quelques fois, quand il pleut, il y'a arrêt des cours'', révèle, dépité, l'un des instituteurs qui n'arrive toujours pas à comprendre, que malgré les multiples tentatives menées pour alerter les autorités politiques et administratives de la région, rien n'ait été fait, afin de soulager les enfants de cette localité. Ni le Conseil régional, ni le Ministère de l'éducation nationale, ni l'inspection primaire, n'ont donné de suite conséquente à ce problème. Le drame éducatif que vit présentement la localité de Guessabo, illustre tristement des nombreux manquements observés par les autorités actuelles, dans la gestion du patrimoine public, alors que l'émergence économique qui met en avant la satisfaction durable des besoins sociaux, reste l'un des défis, les plus importants pour le Chef de l'État.