Affaire «Un député gifle un policier»: Le procureur de la République reconnaît une ''puissante gifle'' mais ordonne ''la suspension des poursuites et de la détention'' du député Touré Yah

  • publiè le : 2018-01-30 07:40:17
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Affaire «Un député gifle un policier»: Le procureur de la République reconnaît une ''puissante gifle'' mais ordonne ''la suspension des poursuites et de la détention'' du député Touré Yah
Affaire «Un député gifle un policier»: Le procureur de la République reconnaît une ''puissante gifle'' mais ordonne ''la suspension des poursuites et de la détention'' du député Touré Yah
Moins de 48 heures après son arrestation pour ''violences et voie de faits, outrage à agent'' de police commis à la régulation de la circulation le vendredi 26 janvier 2018 à la Riviera, le député Touré Yah pourra regagner son domicile les heures à venir (si ce n'est déjà fait), ainsi en a décidé le procureur de la République, Adou Richard, lors d'une conférence de presse en debut de soirée, ce lundi 29 janvier au Plateau.

«Nous avons réçu de l'Assemblée nationale, une demande de suspension de poursuite et de détention. Cette demande étant conforme aux termes de l'article 92 in fine de la Constitution, nous en avons donc tiré les conséquences de droit en ordonnant la suspension des poursuites et de la détention. Le Député (Touré Yah) va donc réjoindre son domicile», a fait savoir le procureur de la République ce lundi.

Bien avant, Adou Richard a rappelé les circonstance de l'affaire survenue le vendredi 26 janvier dernier à hauteur du collège André Malraux à la Riviera, lorsque le sergent chef de police, Kouamé Aya Kan, essuyait une ''puissante gifle assénée par le Député de Duékoué sous-préfecture, l'honorable Touré Yah, après que ce dernier a refusé de se soumetttre à ses injonctions''.

«Appréhendé le dimanche 28 janvier 2018, il (le député) a été déféré devant le Parquet qui l'a traduit devant le Tribunal correctionnel statuant en matière de flangrant délit pour les faits de ''violences et voie de faits, outrage à agent''. «Il y a lieu de préciser qu'aux termes de l'article 92 de la Constitution, le Député ne peut être arrêté et poursuivi sans l'autorisation du parlement qu'en cas de flagrant délit. Dans ce cas d'espèce, il s'agit bien d'un délit flagrant», a rappelé le Procureur Adou Richard.

Pour attester ses propos , l'homme de Droit évoque la tentative de lynchage à laquelle le député Touré Yah a échappé de la part de ''la clameur publique lorsqu'il a commis l'acte comme l'indique l'article 53 du Code de Procédure pénale''. Malheureusement, lorsque l'Assemblée nationale requiert la suspension de la poursuite, ''nous ne pouvons qu'y faire droit. C'est la Constitution qui le dit'', s'est résigné le procureur de la République.

David YALA

source : L'Inter    |    auteur : David YALA

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