Des hommes d'affaires ont été reçus à la résidence de Cocody de l'ambassadrice de la Grande-Bretagne en Côte d'Ivoire, modeste producteur d'or noir sur le continent.

Le développement du secteur pétrolier ivoirien intéresse au plus haut niveau l'Ecosse, pays européen qui a une forte expertise en la matière et qui revendique entre 1800 et 2000 entreprises exerçant dans le secteur. En mission de prospection en Côte d'Ivoire, des opérateurs économiques de ce pays ont été reçus le 27 juin, peu avant 20 heures, par l'ambassadrice de la Grande-Bretagne en Côte d'Ivoire, Josephine Gauld, à sa résidence de Cocody. Arrivés à Abidjan le 25 juin, ils en sont repartis le 28 juin, après avoir rencontré plusieurs acteurs du secteur du pétrole et du gaz en Côte d'Ivoire. Par ailleurs, ils ont eu des discussions de haut niveau avec les autorités ivoiriennes.

Dans ce déplacement, ces hommes d'affaires étaient appuyés par the Scottish developpement international (Sdi), une agence gouvernementale qui soutient les investisseurs internationaux. Sur les 15 entreprises qui ont effectué le déplacement en Afrique, une partie est restée au Ghana pendant que l'autre est venue à Abidjan.

En Afrique de l'Ouest francophone, ces Ecossais entendent accroître leur présence dans deux marchés. En plus de la Côte d'Ivoire, il y a le Sénégal où de nouveaux gisements ont été découverts récemment. « La Côte d'Ivoire a de très grands potentiels qui intéressent nos entreprises », a confié à la presse Andrew Monaghan, chef de la délégation. « Nous voulons aller jusqu'à 20 000 barils par jour. Il va falloir beaucoup plus de ressources pour pouvoir faire l'exploitation. C'est tout cela qui nous a donné l'envie de venir en Côte d'Ivoire », ajoute-t-il.

La présence de ces hommes d'affaires écossais intervient dans un contexte où le gouvernement ivoirien s'emploie à développer le secteur des hydrocarbures. Mi-juin, conduisant une forte délégation à Paris, Thierry Tanoh, ministre du Pétrole, de l'Énergie et du Développement des énergies renouvelables, prenant part à la 79e édition de la Conférence européenne des ingénieurs en géoscience (Eage), avait appelé des majors pétroliers (Exxon Mobil, Foxtrot, Vitol et Total) à faire de la Côte d'Ivoire leur priorité. Avec quatre blocs producteurs comprenant huit gisements, le bassin sédimentaire ivoirien produit, aujourd'hui, environ 40 000 barils/ jour de pétrole brut et 275 millions de pieds cubes/ jour de gaz naturel. « La Côte d'Ivoire étant en train de développer ce secteur, je pense que ce sera un partenariat assez interessant pour les deux parties. Ils ont tous mes encouragements », a commenté l'ambassadeur de la Grande-Bretagne en Côte d'Ivoire. Non sans rappeler que le service visa de l'ambassade est revenu en Côte d'Ivoire depuis 2012. Dans le développement de leurs activités, ces Ecossais ont déjà prospecté d'autres marchés comme le Nigeria et l'Angola où ils opèrent depuis trois ans.