Le centre Notre Dame de la Visitation de Bouaké, communément appelé "la maison des bébés" situé au quartier N'gattakro a du mal à joindre les deux bouts depuis un certains temps.

Créé en 2001, à la veille de la crise militaro-politique de septembre 2002, cette structure d'accueil de la petite enfance se trouve en ce moment face à de réelles difficultés. Ce, malgré les appuis circonstanciels de certaines autorités de la ville de Bouaké et de partenaires qui ont pris de la distance à cause des crises à répétition dans le chef lieu de la région de Gbêkè.

Le centre Notre Dame de la visitation accueille une trentaine d'enfants âgés de 0 à 3 ans, sans distinction ethnique et religieuse. Ces poupons sont issus de divers horizons. Certains sont orphelins de mère depuis leur naissance ou frappés par un préjudice social (adultère, rituel de l'adolescence à la maturité...), d'autres sont abandonnés après leur naissance ou encore leurs mères malades mentales ou incarcérées.

Outre les internes, le centre Notre Dame de la visitation prend en charge une cinquantaine d'enfants dans leurs familles respectives. Une assistance d'ordre nutritionnel, médical et vestimentaire.

Selon la Directrice Fondatrice Mme Brou née Koné Elisabeth Tiépegué, ce centre est composé de trois (3) structures à savoir: La pouponnière "maison des bébés", le centre médico-social au sein duquel se trouve une maternité et un laboratoire et le Centre de Protection de la Petite Enfance (CPPE).

Ce centre qui fonctionne sur fonds propres et de dons de personnes de bonnes volontés, depuis sa création rencontre aujourd'hui de réelles difficultés. « Actuellement, tout est compliqué. Nous essayons de tenir mais il faut retenir que les difficultés sont légions dans notre centre en ce moment. Nos seules ressources ne suffisent plus » a t-elle indiqué.

La première responsable de la Visitation Notre Dame, consciente des efforts à fournir pour le bien-être de ses enfants appelle les autorités et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) à lui apporter un appui. « Nous sommes presque à bout de souffle .Ces enfants sont à nous tous. Ils ont besoin d'aide. Ils sont aussi l'avenir de la Côte d'Ivoire » A t-elle lancé .

Ses doléances se résument en plusieurs points: besoin de vivres et non vivres (matelas, berceaux, draps, nattes, produits d'hygiène... etc), une aide pour le paiement des factures d'eau et d'électricité, la réhabilitation de la voie d'accès au centre, l'implantation d'un poteau électrique ou une plaque solaire pour l'éclairage du centre.

La directrice appelle également l'Etat de Côte d'Ivoire à affecter du personnel dans son centre en vue du bon fonctionnement de la pouponnière et du centre médico-social.