Après son départ de Korhogo: Des confidences livrées sur Fofié Kouakou

  • publiè le : 2016-09-23 06:59:33
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Après son départ de Korhogo: Des confidences livrées sur Fofié Kouakou

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Martin Fofié Kouakou n'est plus le patron des Forces républicaines de Côte d'Ivoire basées à Korhogo

Le lieutenant-colonel Martin Fofié Kouakou, anciennement commandant du 4ème bataillon d'infanterie de Korhogo (nord ivoirien), a été muté et promu commandant adjoint à la deuxième région militaire de Daloa

L'information, d'abord qualifiée de rumeur à Korhogo, la ville qu'il a gérée sous le règne de la rébellion, s'est finalement avérée. Une passation de charges a même eu lieu, selon nos sources, entre le nouveau et l'ancien commandant du 4ème bataillon d'infanterie, en présence de la hiérarchie militaire.


Après son départ, des populations se sentent orphelines. Et pour cause, l'homme a réussi à imposer sa marque, et s'est illustré comme un bâtisseur. Des réalisations, notamment dans l'assainissement de la ville de Korhogo, qu'il a conquise, ont été observées, de même que des infrastructures socio-économiques. La construction du Centre d'actions culturelles Womiegnon de Korhogo est aussi inscrite à son actif. À en croire certaines populations de Korhogo, il a donné du travail aux jeunes et participé à la réduction de la pauvreté. D'autres témoignages, au niveau social, continuent de se faire entendre.

Tuo Zoumana, originaire d'un village du département de Ouangolodougou, à l'extrême nord de la Côte d'Ivoire, est actuellement enseignant dans un lycée du département de Man, à l'ouest du pays. Il a exprimé sa gratitude à ce militaire. « Je loue les actions sociales qu'il n'a cessé de poser à l'endroit de ceux qui sont comme moi, issus de familles dont les conditions financières sont précaires. Je fais partie des élèves qui ont bénéficié des kits scolaires et autres, qu'il donnait au début de chaque rentrée scolaire. Et à l'Université, en tant qu'étudiant, il nous a aidés à finir et devenir aujourd'hui ce que nous sommes », nous a confié M. Tuo. « Sans Fofié Koaukou, j'aurais abandonné l'école », a déclaré Yao Yao Jules, infirmier dans une structure sanitaire du département de Boundiali.

À en croire les informations recueillies dans la ville, il a permis à de nombreux musulmans d'accomplir le 5ème pilier de l'Islam, en allant en pèlerinage à la Mecque en Arabie Saoudite. Hadja Fanta Konaté et El Hadj Lassina Touré, deux habitants des cités du Poro et de la Bagoué, ont témoigné. Certaines personnes, qui préfèrent garder l'anonymat, ont soutenu avoir bénéficié de l'appui moral et financier du lieutenant-colonel, pour faire face aux ordonnances médicales lors des hospitalisations de leurs proches, pour des interventions chirurgicales dont des césariennes pour des femmes qui ont rencontré des problèmes durant leur grossesse. Il s'est tenu, a-t-on raconté, aux côtés de familles en deuil.

À Korhogo, comme dans d'autres localités du nord, on voit son départ d'un mauvais oeil, quand d'autres s'en réjouissent. En tout cas, son départ de Korhogo continue d'animer les cabarets et les grains de thé dans les régions du Poro, du Tchologo et de la Bagoué ; des régions qui partagent des frontières avec le Burkina Faso et le Mali.


source : Soir Info    |    auteur : Aly OUATTARA (Correspondant régional)

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