À Abidjan, au terme d'une session extraordinaire de son comité central élargi à ses Secrétaires généraux de fédération et à son comité de contrôle, la branche dissidente du Front populaire ivoirien (Fpi) dirigée par Laurent Akoun, a produit une déclaration le samedi 1er août 2015, dans laquelle elle s'oppose officiellement , clairement et ouvertement à la candidature de l'actuel Président ivoirien Alassane Ouattara, à la présidentielle d'octobre 2015.

L'ambassadeur Koné Boubakar, Secrétaire national à l'organisation des manifestations, par ailleurs porte-parole par intérim, a rendu les dix points arrêtés à l'issue de cette session extraordinaire.

Il a fait savoir que cette branche du Fpi « oppose un refus catégorique à la candidature d'Alassane Ouattara». Il a fait état « du nommé Alassane Ouattara, inéligible conformément à la constitution ivoirienne du 1er août 2000 ; », disant que le Fpi « considère l'acte de candidature d'Alassane Ouattara comme une provocation de trop envers le peuple de Côte d'Ivoire et une forfaiture inacceptable ». La déclaration a attiré l'attention des membres du Conseil constitutionnel, en indiquant que ce Fpi dissident et illégal « suit avec un grand intérêt les actes de violation de la loi et de trahison de serment dont se rendraient coupables les membres actuels du Conseil constitutionnel qui valideraient une candidature dont la constitution prescrit l'invalidité ; tiendrait les membres du Conseil constitutionnel actuel coupables de haute trahison et responsables (...) de tout ce qui adviendrait de ce pays suite à une validation manifestement anticonstitutionnelle de la candidature d'Alassane Ouattara ». Le Fpi de Laurent Akoun « rappelle à la communauté internationale que c'est avec son invitation active qu'Alassane Ouattara est devenu à titre exceptionnel candidat à l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire, et espère qu'elle agira enfin en faveur du respect de la constitution ivoirienne ». L'appel est enfin allé à l'endroit des partisans de Côte d'Ivoire et d'ailleurs , à être solidaires des actes et actions apposés par les forces démocratiques et patriotiques dans leur lutte pour les libertés fondamentales en général, et en particulier pour la défense, le respect et l'application stricte de la constitution, notamment en son article 35.

La déclaration a été close par une autre adresse qui « demande aux militants, militantes et aux sympathisants de cette branche du Fpi de rester mobilisés et à l'écoute de mots d'ordre imminents du parti. Koné Boucakar avait à ses côtés Laurent Akoun et Marie-Odette Lorougnon.

Président de la coalition nationale pour le changement dont le Fpi est membre, la réaction de Charles Konan Banny est maintenant attendue.

Dans cette coalition, Mamadou Koulibaly et Doumbia Major, deux membres fondateurs ont dit leur hostilité à tout débat sur l'inéligibilité du président ivoirien.

Banny qui pendant longtemps, n'avait jamais hurlé avec les loups, est soupçonné depuis peu, d'avoir rejoint le camp des ivoiritaires ( les partisans de la pureté et de la préférence nationales ) .

Sa réaction est attendue, alors que son bureau %u200Eest dominé par les adversaires d'une candidature du président ivoirien.

Charles Kouassi et Alex A

afrikipresse.fr