Persécuté depuis la fin de la crise postélectorale, Sidiki Bakaba catégorique : ''Je n'ai jamais milité dans un parti politique''

  • publiè le : 2021-01-14 16:03:44
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Persécuté depuis la fin de la crise postélectorale, Sidiki Bakaba catégorique : ''Je n'ai jamais milité dans un parti politique''

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

En exil en France depuis la fin de la crise postélectorale en Avril 2011, l'acteur-cinéaste Ivoirien, Sidiki Bakaba fait partie de ces nombreuses personnalités Ivoiriennes, dont les conditions du retour au pays, restent encore une énigme.

Pour avoir fait les plus beaux jours du 7ème art Ivoirien et Africain, beaucoup en Côte d'Ivoire et ailleurs dans le monde, s'expliquent difficilement les raisons de l'absence prolongée de cette sommité du monde de la culture, dont les chefs-d'oeuvre cinématographiques, font partie du patrimoine culturel Africain. Etiqueté comme l'un des soutiens les plus affichés de l'ex chef d'état, Laurent Gbagbo, pour avoir été blessé lors de l'assaut contre sa résidence en Avril 2011, l'ancien directeur du palais de la culture peine toujours, à se voir réhabiliter dans ses droits, bien qu'ayant été fait ambassadeur sous le régime du prédécesseur d'Alassane Ouattara.

Ce qui paraît néanmoins étrange dans la situation de cet homme de culture, c'est le traitement qui lui est infligé, malgré le service rendu à son pays. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, sa résidence a été pillée, ses comptes gelés... aujourd'hui, ce géant de la culture cinématographique est privé de ses droits administratifs élémentaires de citoyen. Sans pièce d'identité de son pays, Sidiki Bakaba, près de 10 ans après les faits, a du mal à s'expliquer le drame qu'il vit.
Lors d'un entretien téléphonique qu'il nous accordait ce Jeudi 14 Janvier 2021, le cinéaste nous réaffirmait sa non-affiliation à aucune formation politique. Comme il ne cessait de nous le marteler, "je n'appartiens à aucun parti politique. Je n'ai jamais milité dans un parti politique. J'étais à la résidence de Gbagbo en tant que cinéaste. Ça aurait été n'importe quel président, je l'aurais fait...je ne comprends pas ce qui se passe...''.
Pour autant, s'il a presque tout perdu, il lui reste tout de même quelque chose de précieux. C'est cet attachement qu'il voue infailliblement à ses croyances. "Si Dieu permet que cela arrive, c'est que c'est mon destin'', conclut-t-il. A l'heure où la réconciliation semble être replacé au coeur des priorités politiques du régime en place à Abidjan, le cas Bakaba devrait interpeller les autorités Ivoiriennes, pour qui l'exil de cet homme de culture est une tâche bien sombre.

auteur : Raoul Mobio

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