Bédié aux chefs des régions du Gôh et de Sassandra : « le combat que nous menons est une cause noble »

  • publiè le : 2020-11-26 19:28:32
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Bédié aux chefs des régions du Gôh et de Sassandra : « le combat que nous menons est une cause noble »
Le président Bédié a reçu ce jeudi 26 novembre 2020, les chefs des régions du Gôh, Lôh Djiboua et de Sassandra relative au dialogue.

«Mes chers frères et soeurs je vous dis Akwaba à mon domicile. Ce qui s'est passé ici, vous en avez reçu les diverses péripéties. Vous venez d'ailleurs de retracer quelques unes. Le blocus, je dirais même la tentative d'assassinat, puisqu'ils ont jetés des bombes dans ma maison ici, ils ont forcés les portes chez moi et chez madame.

Pour rechercher, disent-ils, je ne sais quoi. Tout cela nous, nous l'avons vécu. Mais avec le sang froid et la sérénité. Parce que nous savons que le combat que nous menons est une cause noble et juste, et que Dieu ne permet pas que soit vaincu lui qui mène un tel combat.

Et, je menais ce combat au nom de toute l'opposition réunie dans une plateforme des Partis politiques, des leaders responsables de ces partis. Il s'en est suivi une rafle montre à l'endroit de tous mes collaborateurs.



Ceux qui étaient réunis ici alors même que ceux qui étaient venus pour la discussion et pour accentuer les démarches pour ouvrir le dialogue dont vous parlez, les jeunes qui se battaient à nos côtés pour que tout cela se réalise, le dialogue, la justice, la paix en Côte d'Ivoire. Et cela fait déjà plusieurs semaines que mes proches collaborateurs et ces jeunes sont détenus. Certains à des endroits que nous connaissons et d'autres à des endroits que nous ne connaissons pas, à une destination inconnue.

Mais nous ne baissons pas les bras et nous exigeons toujours que toutes ses personnes soient rendues à la liberté, à la paix et à la tranquillité. Et ce combat porte déjà quelques fruits, puisque certains sont déjà libérés et d'autres sous contrôle judiciaire. Beaucoup d'autres sont encore détenus comme je l'ai dit. Mais nous continuons. Je sais que ce qui concerne particulièrement mon premier collaborateur le professeur Maurice Kakou Guikahué qui est détenu à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA) et mon directeur de cabinet Narcisse et puis quelques autres grâce à nos exigences seront bientôt libres. Ils quitteront la prison civile.

Voilà ce que je voudrais vous dire, je voudrais vous rassurer que personne ne sera laisser plus longtemps encore en prison, car en faite notre partenaire, cette main tendue que j'ai acceptée en allant discuter avec lui, en fait, c'est pour l'aider, toutes ces situations, ces arrestations, même les morts, les personnes qu'on a décapitées à Bonoua, à Daoukro, d'autres qu'on a éventrées, tout cela a fait le tour du monde.



Et cela provoque beaucoup de pression sur lui et en acceptant d'aller au dialogue, c'est pour l'aider à s'en sortir. Parce que, au PDCI, comme à l'opposition, ce que nous voulons, c'est réellement la paix, la fraternité entre ivoiriens. On ne doit pas considérer un adversaire politique comme un ennemi. Mais comme mon frère du même pays et cela ne se comprendrait pas que toute cette situation perdure.

Je ne voudrais pas être long, mais je ne peux pas terminer mon propos sans vous remercier pour la compassion et le soutien que vous m'apportez, à tous les militants qui se battent pour libérer la Côte d'Ivoire.

Je voudrais vous remercier aussi pour les présents que vous m'avez offerts, des présents généreux, des présents aussi symboliques, aussi spirituels.

Je vous demande une fois arrivés au village de porter la bonne nouvelle. Et tous ceux qui n'ont pas été arrêtés et qui sont avec moi sont toujours combatifs pour suivre le même objectif de libérer la Côte d'Ivoire, de faire en sorte que tous les prisonniers politiques sortent, que même votre frère à vous, Gbagbo rentre au pays.

Que tous ceux qui sont exilés forcés rentrent au pays. Pour que tout le monde se retrouve ici sur la terre de nos ancêtres pour vivre ensemble dans la paix et la fraternité».
auteur : Henri Konan Bédié

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