Le président Alassane Ouattara a exhorté ses concitoyens au travail pour créer la richesse et à ressouder les liens dans la franchise. « Nous devons travailler main dans la main pour améliorer les conditions de vie de tous les ivoiriens. Mais, avec réalisme, sans chantage et sans confrontation », préconise Alassane Ouattara, Non sans rassurer qu'il jouera sa partition.

C'est « un moment d'échanges » entre l'exécutif et les citoyens comme défini d'entrée par le président ivoirien Alassane Ouattara. Mais, pour lui, la célébration de la fête du travail cette année 2017, revêt « un intérêt particulier » en raison des nombreux remous dans l'armée et les grèves dans l'administration publique qui ont secoué le pays début janvier.

Très attendu donc sur ces questions, le numéro un ivoirien est revenu sur ces événements et s'est prononcé « avec la plus grande franchise ». « J'ai suivi avec tristesse tous ces événements... j'ai été peiné par ces manifestations. Car elles marquent une différence d'appréciation entre notre action quotidienne et la perception des corps revendicateurs. J'ai été meurtri par la forme inédite de ces manifestations », révèle-t-il d'entrée avant de les condamner pour les conséquences produites.

« La paix et la stabilité que nous avons restaurées ensemble après tant d'années de travail et de sacrifices, ont été fragilisés pendant quelques semaines », regrette le président ivoirien. Pourtant soutient-il, bien que n'étant pas un « socialiste », mais plutôt un « libéral », il tient à une redistribution des richesses. « La redistribution des richesses produites est quelque chose qui me tient à coeur. Je ne suis pas socialiste, tout le monde le sait. Je suis un libéral, mais je tiens à ce que les plus défavorisés et les travailleurs en particulier soient les premiers bénéficiaires de la croissance économique », recadre-il.

Alassane Ouattara rappelle dans cet ordre d'idée que d'énormes efforts sont faits et continuent d'être faits pour le bien-être de la population. A l'en croire, six années après son accession au pouvoir d'État, la croissance économique est de retour et se ressent dans de nombreux domaines comme la santé, l'éducation, le transport et les infrastructures, le déblocage des salaires etc. Autant d'acquis à sauvegarder dit-il. « Aucune revendication quelle qu'en soit la légitimité, ne doit remettre en cause la marche » de son pays vers le développement, martèle le président ivoirien.