Les leaders de Front du refus refusent de s'avouer vaincu après la marche étouffée par les forces de sécurité , pour refus de changer d'itinéraire afin d'éviter une perturbation de l'activité économique à Abidjan, selon une source proche de l'autorité administrative ( Préfecture d'Abidjan).

À l'issue de la conférence de presse conjointement animée au siège de Lider à la Riviera jeudi 20 octobre 2016 après leur interpellation et libération , Mamadou Koulibaly, Boni Claverie, Abou Drahamane Sangaré, etc... , ont réaffirmé leur détermination à faire reculer le Président Ouattara.

« Le Front du Refus informe ses militants que le mot d'ordre est maintenu. À cet effet, le Front du Refus appelle à un giga meeting le samedi 22 octobre 2016 dès 9 heures à la place Figayo à Yopougon », a révélé l'ancienne ministre Danièle Boni Claverie porte- parole de cette coalition de l'opposition .

Il s'agira pour le Front de maintenir la flamme de la mobilisation après la marche étouffée du jeudi 20 octobre. Une marche qui, selon la porte-parole, est « un succès et une victoire. (...) c'est une victoire parce que nous avons constaté que nous avons un grand nombre de manifestants ".

Justifiant cette position, elle a indiqué : " Dans nos entretiens, il nous a été demandé de donner une estimation. Et nous avions dit qu'il était difficile de faire une estimation quand on appelle une population à marcher. Nous avions affirmé, nous ne serons pas en deçà du millier. Et, je pense que nous avons atteint cet objectif. C'est donc une victoire " . Même si la coalition se réjouit de " l'attitude remarquable des militants" , elle se dit inquiète quant au sort toujours inconnu des 50 manifestants interpellés au cours des affrontements avec les forces de défense et de sécurité. " Les leaders ont été libérés mais le Front du refus est tout de même inquiet des 50 militants arrêtés" , a affirmé Boni Claverie avant de dénoncer les conditions dans lesquelles les leaders de la coalition et les militants ont été interpellés.

Se prononçant sur la non autorisation de la marche, elle a précisé : " (...) le préfet d'Abidjan nous avait invité le mercredi 19 octobre 2016 à une séance de travail sur les modalités pratiques de la marche. Et, au cours de nos discussions, il nous avait clairement réaffirmé que notre manifestation n'était pas interdite. La répression de notre marche est donc surprenante et inacceptable ".

De son côté l'administration comme évoqué plus haut , note une intransigeance des organisateurs , un refus de changer d'itinéraire pour éviter de perturber les biens et les personnes , dans le Plateau le centre des affaires, que l'opposition voulait rallier , précisément la place de la République.

NY , avec CK

VERSION DU PRÉFET D'ABIDJAN

COMMUNIQUE

Relativement à la marche projetée le jeudi 20 octobre 2016, par des partis politiques, les réunions entre eux et les autorités administratives n'ont pas permis d'aboutir à un accord sur l'itinéraire et les modalités d'organisation.

L'itinéraire initialement choisi par les organisateurs de la marche ainsi que la durée de l'activité de 7H à 17H, auraient perturbé les activités sociales, administratives et économiques du District Autonome d'Abidjan.

Bien qu'aucun accord n'ait été trouvé, les partis concernés ont maintenu leur manifestation, en défiance des autorités.

Le Préfet du Département d'Abidjan rappelle aux organisateurs de manifestations sur la voie publique qu'ils doivent se conformer à la réglementation en vigueur.

LE PRÉFET DU DÉPARTEMENT D'ABIDJAN