Journalistes arrêtés en Côte d'Ivoire: le pouvoir entre fermeté et apaisement

  • publiè le : 2017-02-14 04:19:21
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Journalistes arrêtés en Côte d'Ivoire: le pouvoir entre fermeté et apaisement

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

A Abidjan, sixjournalistes et responsables de publication ivoiriens interpellés sont entendusdepuis dimanche par la gendarmerie nationale. Ils sont accusés d'avoir écritqu'un accord de paiement de primes avait été trouvé entre le gouvernement etles mutins des forces spéciales d'Adiaké. Après plusieurs heures d'audition àla gendarmerie d'Abidjan-Plateau, les représentants de Notre voie, Le Temps,Soir Info et L'Inter sont toujours détenus au camp d'Agban. Face à l'émotionsuscitée dans la profession le porte-parole du gouvernement a reçu dans l'aprèsmidi l'ensemble des représentations professionnelle de la presse dans unevolonté d'apaisementmais aussi pour rappeler certaines règles.
La raison d'Etat face à la liberté de la presse.Ces deux concepts ne font pas toujours très bon ménage, surtout après des mutineries à répétition dans le pays.Depuis début janvier, il est primordial pour l'Etat ivoirien de ramener del'ordre dans les casernes et du calme dans les esprits. Pour la presse enrevanche, il s'agit de comprendre comment et pourquoi un incendie éteint àBouaké début janvier se réveille un mois plus tard à Adiakéalors que la situation semblait apaisée.
Les journalistes des quotidiens Soir Info, L'Inter,Notre voie et Le Temps semblent en connaître la raison etaffirment au regard de certains témoignages que des accords ont été conclusavec certains mutins, notamment ceux des forces spéciales. Le gouvernement s'entient invariablement au même discours qu'il tient depuis le début desévènements d'Adiaké : aucun accord n'a été conclu.00:000:00
Le gouvernement ajoute que s'il existe une libertéde la presse dans le pays régie dans la loi sur la presse, il est aussi desrègles prévues dans cette même loi qu'il convient de respecter. Dans certainscas, une information peut relever de la violation du secret défense ou d'uneinstruction en cours et peut conduire l'auteur de l'information à être entenduet poursuivi par les autorités pour délit. C'est peut-être le cas de figure quise présente en l'occurrence, même si on ne devrait connaître que mardi 14février la décision du procureur d'engager des poursuites ou non 00:00 00:00
De leur côté, les syndicats de la presse dénoncent fermement cesarrestations. « Nos confrères n'ont rien à faire dans un camp degendarmerie », dénonce Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicatnational de la presse de Côte d'Ivoire au sortir de la rencontre avec leministre de la Communication. D'autant plus que pour lui, « lesinformations qui ont été données sont des informations vérifiées, sourcées, quisont actées par beaucoup d'observateurs en dehors même de la presse ».
source : RFI

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