Burkina-Faso/ Michel Kafando, ancien Président de la transition : « J'ai conseillé à Ouattara de préserver les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina plutôt que son amitié avec Blaise Compaoré »

  • publiè le : 2016-10-12 16:59:38
  • tags : burkina-faso/ - michel - kafando -  - ancien - président - transition
Burkina-Faso/ Michel Kafando, ancien Président de la transition : « J'ai conseillé à Ouattara de préserver les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina plutôt que son amitié avec Blaise Compaoré »

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

L'ancien Président de la transition burkinabé, Michel Kafando,s'est exprimé dans les colonnes de l'hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique.Avec le franc parler qu'on lui, connait, l'ancien chef de l'Etat a donné sonavis sur la question Compaoré.
Pour Michel Kafando, la présence de Blaise Compaoré actuellementen Côte d'Ivoire peut s'expliquer par des liens affectifs que l'ancien chef del'Etat burkinabé entretient avec le président Alassane Ouattara. « Celarelève des sentiments humains. Nous nous sommes quelquefois expliqués sur lecas de Blaise Compaoré avec le Président Alassane Ouattara lorsque j'étaisprésident de la transition. Je lui ai toujours dit que nous n'étions pas contrele fait qu'il soit à Abidjan, mais que s'il entreprenait de déstabiliser leBurkina depuis la Côte d'Ivoire, nous ne resterions pas les bras croisés.J'avais aussi essayé de lui faire comprendre qu'il fallait privilégier lesrelations hautement fraternelles entre nos deux pays plutôt que son amitié avecBlaise Compaoré », a-t-il déclaré.
Michel Kafando a profité de l'entretien pour révéler que lePrésident Alassane Ouattara explique sa protection à Compaoré pour la seuleraison que ce dernier l'a beaucoup aidé et qu'il ne peut pas l'abandonner à sontriste sort. Il confie que chaque fois qu'il parlait du sujet Compaoré,Alassane Ouattara soutenait « que Blaise Compaoré avait fait beaucoup pourlui et qu'il ne pouvait pas l'ignorer ».
Revenant sur la gestion du pouvoir Kaboré, Michel Kafando a faitsavoir que la tâche est difficile, surtout face à une population qui a de trèsfortes attentes depuis l'insurrection. « Je ne veux pas m'empresser decondamner ou d'affirmer, comme certains, que les choses vont trop lentement. Ilfaut laisser sa chance au nouveau pouvoir. Nous le jugerons dans cinqans », dit-il. Puis d'ajouter : « La question des jeunes estprimordiale. Ils ont été nombreux à sortir dans la rue pour protester contre lamodification de l'article 37, mais beaucoup y sont aussi allés parcequ'ils étaient frustrés de la façon dont l'ancien régime gérait leur avenir. Ladeuxième priorité devrait être de travailler à la réconciliation nationale.C'est un impératif catégorique », a suggéré l'ancien président de latransition.
source : Linfodrome    |    auteur : David YALA

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