A la Une: limogeages et reconduction en Côte d'Ivoire

  • publiè le : 2017-01-10 13:08:27
  • tags : limogeages - reconduction - d'ivoire - actualités - politique - presse internationale
A la Une: limogeages et reconduction en Côte d'Ivoire

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Pendant ce temps, coup de balai à latête de l'armée et de la police... Après le mouvement de grogne d'une partie del'armée en fin de semaine dernière, les principaux patrons de la Grande Muetteont été limogés, placés à la retraite d'office.%u2028« Ils paient cash lamutinerie aigüe du week-end », s'exclame Aujourd'hui àOuaga. « La verticale du pouvoir n'a pas tardé à tomber sur les chefsdes corps habillés, 48 heures après les mutineries militaires qui ont embraséplusieurs villes ivoiriennes. Le couperet est tombé dru sur les têtes desgénéraux Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général des armées, GervaisKouakou, DG de la gendarmerie et, Bredoum Bia, DG de la police. »
Toutefois, s'interroge Aujourd'hui: « que pourront faire les généraux Sékou Touré, bombardé chef d'état-majorgénéral des armées, Nicolas Kouassi Kouadio, DG de la gendarmerie et lecommissaire divisionnaire, Youssouf Kouyaté, patron de la police ? Rien de plusque ce que les politiques leur diront de faire. Au-delà des questions mises surla table par les mutins ce week-end, qui tournent autour de la ration alimentaireet d'autres conditions de travail, c'est carrément la chaîne de commandementqu'il faudra revoir de fond en comble. »
Soro qui tire les ficelles ?
Quant à Guillaume Soro, le toutfraîchement réélu président de l'Assemblée nationale est-il le « véritable maîtredu jeu politique ivoirien ?, s'interroge le site d'information WakatSéra. « Toutporte à le croire, compte tenu du contexte dans lequel, 'Bogotha' (c'estl'un de ses surnoms) vient de rempiler à la tête de l'Assemblée nationale alorsque bien des observateurs l'avaient déjà vu chuter du perchoir. Comme pourconfirmer l'invincibilité que lui confère son nom, Guillaume Kigbafori Soro adéjoué tous les pronostics de ses détracteurs qui présageaient son déclin.»
Soro se replace donc dans le jeupolitique ivoirien... Et le quotidien Le Pays auBurkina n'hésite pas à faire le lien avec le récent mouvement d'humeur del'armée... « Certains ont vu dans la sortie bruyante de la soldatesque, en finde semaine dernière, l'ombre de celui qui était, il y a quelques années encore,son leader politique, affirme Le Pays. Il aurait, en effet, instrumentaliséles militaires du rang par l'entremise de certains ex-com'zones, afin de fairedu grabuge à quelques heures du début de la mise en place des institutions dela 3è République, dans le seul but de rappeler à ceux qui l'auraient oublié,que la branche militaire de l'ex-rébellion est toujours en embuscade, prête àfaire feu de tout bois si leur ancien leader est malmené sur le plan politique.Si ce lien incestueux entre la deuxième personnalité de l'Etat et des élémentsincontrôlés ou incontrôlables de l'armée était avéré, il y aurait de quois'inquiéter, estime encore Le Pays, lorsque l'heure devérité sonnera en 2020, c'est-à-dire lorsque Guillaume Soro sera écarté de lacourse à la présidentielle au nom du pacte qui lie le RDR au PDCI/RDA, et selonlequel c'est le parti de l'Eléphant qui désignera le candidat de la coalition àla magistrature suprême. Certes, cette échéance fatidique est encore loin, etbeaucoup d'eau pourrait, entre-temps, couler sous les ponts. Mais on pourraitse livrer, d'ores et déjà, à toutes sortes de conjectures. »
En tout cas, dans l'immédiat, pointe L'ObservateurPaalga, « l'événement le plus attendu reste, sans conteste, lanomination, imposée par la nouvelle constitution, du vice-président (leprésident Ouattara doit s'exprimer ce matin à ce sujet). Un poste clé s'il enest, quand on sait qu'une disposition transitoire permet au chef de l'Etat dedésigner l'oiseau rare bien avant les prochaines échéances où il y aura lefameux ticket présidentiel. » Et L'ObservateurPaalga de s'interroger : « le costume a-t-il été taillé à lamesure de Daniel Kablan Dunkan (le Premier ministre démissionnaire) ? C'estfort possible pour ne pas dire probable. »
source : RFI    |    auteur : Frédéric Couteau

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