Monde : le FMI accorde 371,657 millions de DTS à la Côte d'Ivoire en vertu des accords FEC/MEDC

  • publiè le : 2023-12-06 11:15:58
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Monde : le FMI accorde 371,657 millions de DTS à la Côte d'Ivoire en vertu des accords FEC/MEDC
Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu les premières revues au titre de l'accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et de l'accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) pour la Côte d'Ivoire.
Selon une annonce de cette institution de Breton Woods, les accords FEC/MEDC de 40 mois avec un accès total de 2 601,6 millions de DTS (environ 3,5 milliards de dollars US ou 400% de la quote-part de la Côte d'Ivoire au FMI) ont été approuvés par le Conseil d'administration du FMI le 24 mai 2023.

L'achèvement des premières revues des accords FEC/MEDC permet à la Côte d'Ivoire d'accéder immédiatement au deuxième décaissement d'un montant total de 371,657 millions de DTS ou 495.288 millions de dollars américains.


Pour le Fonds monétaire international, la performance du programme a été forte.


« L'économie ivoirienne a été confrontée aux retombées négatives de la guerre en Ukraine et au resserrement monétaire mondial. Les subventions directes et indirectes visant à réduire les pressions sur les prix, l'augmentation des dépenses de sécurité et la détérioration des termes de l'échange dans un contexte de forte demande intérieure ont entraîné une aggravation des déséquilibres macroéconomiques en 2022. Dans le cadre des accords FEC/MEDC, les autorités ont entamé un assainissement budgétaire décisif en 2023, notamment en augmentant la mobilisation des recettes intérieures. Elles ont également poursuivi la mise en oeuvre de leur plan de développement national par le biais d'importantes réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires et la participation du secteur privé au développement du pays. La croissance est restée résiliente, estimée à environ 6½% en 2023, tandis que le déficit du compte courant et le déficit budgétaire devraient diminuer par rapport à 2022, respectivement de 1,6 et 1,1 % du PIB. », note le FMI.


M. Okamura, Président par intérim et Directeur général adjoint du Fonds s'est exprimé en ces termes : « La performance de la Côte d'Ivoire dans le cadre du programme soutenu par le Fonds a été forte, reflétant l'engagement des autorités à consolider la stabilité macroéconomique. La croissance est l'une des plus élevées en Afrique depuis plus d'une décennie et le pays a réalisé l'assainissement budgétaire le plus important de la région de l'UEMOA au cours des six derniers mois. Les efforts de réforme soutenus contribueront à maintenir un risque modéré de surendettement dans un contexte extérieur encore difficile. »

Et d'ajouter : « La poursuite de l'assainissement budgétaire envisagée dans le budget 2024 sera soutenue par des mesures de politique fiscale de qualité et permanentes, ainsi que par des réformes de l'administration fiscale et douanière. Ces mesures permettront d'atteindre l'objectif de déficit de l'UEMOA de 3% du PIB d'ici 2025 et de réduire les risques de viabilité de la dette du pays. »

D'après le Fonds monétaire international, soutenir la mobilisation des recettes intérieures à moyen terme reste une priorité évidente, afin de générer l'espace fiscal nécessaire pour financer une transformation économique plus profonde vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.


À cette fin, indique le FMI, l'élaboration, la publication et la mise en oeuvre de la stratégie à moyen terme nécessiteront un engagement significatif avec les parties prenantes afin d'assurer l'adhésion à la refonte nécessaire du système fiscal, et en particulier la rationalisation ou l'élimination des exonérations fiscales de la TVA et des dépenses fiscales.

Par ailleurs, M. Okamura a estimé que
« la préservation de l'espace budgétaire sera facilitée par l'engagement des autorités à améliorer la couverture, la transparence et la gestion des finances publiques, en particulier pour couvrir les entreprises publiques ».

Selon lui, l'attention que les autorités continuent de porter à l'amélioration du cadre institutionnel et législatif de la gestion de la dette reste essentielle pour préserver la viabilité de la dette.

Patrick BOMBOKA
source : zoom-eco.net

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