Où sont passés les films ivoiriens en compétition au Festival du cinéma Africain à Ouagadougou, au Burkina Faso ? La réponse est simple : les films ivoiriens sont passés en un éclair, de la lumière à l'ombre. Et le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, tutelle du cinéma ivoirien a atterri à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, le visage portant le masque de la défaite. Aucune consécration, aucun étalon. L'histoire de la mauvaise santé du cinéma ivoirien est d'autant plus vraie, qu'il n'a pu partager le podium, pour construire un espace de cinéma de compétition. Dans sa première vie au " championnat'' du cinéma africain à Ouaga, seul Gnoan M'Balla avec le film « Au nom du Christ » a été consacré Etalon d'or du FESPACO. Depuis ce, le cinéma ivoirien a décidé de faire ses adieux au jury du FESPACO. Une autre course de fond, au cours de laquelle le 7ème art ivoirien perd des récompenses. Mais qu'est ce qu'un cinéaste Mauritanien, Malien, Burkinabé a de plus qu'un cinéaste ivoirien? La réponse est simple : le Malien, le Burkinabé, le Mauritanien, s'occupe de ses propres productions. Le cinéma ivoirien est totalement "détruit, ou déstructurés'', parce que les principaux réalisateurs attendent que l'Etat leur vienne en aide. C'est ce modèle qui a tué le cinéma ivoirien. Aujourd'hui, " Au nom du Christ'' de Gnoan M'Balla, réalisateur d'origine bassamoise à 40km d'Abidjan, la capitale économique, est à lui seul le résumé des succès classiques du cinéma ivoirien aux différents FESPACO de Ouagadougou. Derrière l'échec du cinéma ivoirien au FESPACO de Ouaga se cache un seul homme : "monsieur le ministre Maurice Bandaman, où sont-ils passés, les films ivoiriens ?''