Ouattara déclarait à Katiola, le 30 novembre 2019, qu'il n'y aura plus d'exclusion à une élection

  • publiè le : 2024-04-25 11:01:16
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Ouattara déclarait à Katiola, le 30 novembre 2019, qu'il n'y aura plus d'exclusion à une élection
A Katiola le 30 novembre 2019, le Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a promis une ère nouvelle de démocratie inclusive. Cette affirmation solennelle, faite lors d'une visite dans la région du Hambol, a marqué un tournant majeur dans le paysage politique ivoirien. Alassane Ouattara a affirmé que la constitution ne sera pas modifiée pour empêcher qui que ce soit d'être candidat.


Dans ses mots, Ouattara a clairement déclaré qu'il mettait fin à toute forme d'exclusion lors des élections à venir. « Cette constitution ne sera pas modifiée pour empêcher qui que ce soit d'être candidat », a-t-il affirmé devant un parterre de cadres de la région du Hambol et devant la presse attentive. Cette annonce, faite au coeur d'une région politiquement stratégique, a résonné comme une promesse d'unité et de progrès pour tous les citoyens ivoiriens.

« Je voudrais donc rassurer les uns et les autres. Mon Général (s'adressant à Ouassénan Koné, paix à son âme), je vous rassure qu'il n'y aura pas d'exclusion. Je m'adresse à vous parce-que vous et moi avons plus de 75 ans. C'est pour cela que je le dis. On est en famille, donc on peut tout se dire. Il faut donc qu'on s'entende », a poursuivi le président en s'adressant directement au Général Ouassénan.

Les paroles du Président ont été accueillies avec un mélange d'optimisme et de scepticisme parmi les observateurs politiques et la population. Certains ont salué cette déclaration comme un pas significatif vers une démocratie véritablement inclusive, tandis que d'autres ont exprimé des doutes quant à sa mise en oeuvre effective.

La candidature de Gbagbo ravive les débats
Cependant, alors que les élections présidentielles de 2025 se profilent à l'horizon, des questions surgissent quant à la réalisation de cet engagement. La récente annonce de la candidature de Laurent Gbagbo, ancien président et leader du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a ravivé les débats sur l'inclusion politique et la portée réelle des paroles de Ouattara.

Certains partisans d'Ouattara ont exprimé leur opposition à la candidature de Gbagbo, craignant qu'elle ne perturbe l'ordre public. « La Candidature annoncée de Monsieur Laurent Gbagbo va semer le désordre à notre avis », a déclaré Lancina Karamoko, membre du bureau politique du Rasssemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). D'autres, cependant, insistent sur le respect de l'État de droit et de la décision de la justice internationale qui a acquitté Gbagbo de crimes contre l'humanité.

« Je ne veux pas faire de politique fiction, je ne vois pas en quoi le fait que M. Gbagbo dise qu'il est candidat puisse faire l'objet de trouble à l'ordre public ? les questions d'éligibilité de M. Gbagbo qui ne peut pas être sur la liste électorale, ça reste une question de justice. Nous sommes dans un Etat de droit, je pense que M. Gbagbo est quelqu'un qui croit en l'Etat de Droit et il saura respecter les décisions de justice » a déclaré Amadou Coulibaly ce mercredi 17 avril 2024 lors de son point du Conseil des ministres.

Cette controverse met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la démocratie ivoirienne et soulève des questions cruciales sur la véritable nature de l'inclusion politique dans le pays. Alors que la nation se prépare à franchir une nouvelle étape dans son histoire politique, il est clair que les paroles prononcées à Katiola en 2019 résonnent toujours dans l'esprit des citoyens, les appelant à un avenir où chaque voix compte dans le processus démocratique.

Prince Beganssou
source : afriksoir.net

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